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qu’aurait-il répondu ? Quelle est la théorie des économistes de l’école officielle, conservatrice, modérée, en matière d’impôt ? J’ai le droit de poser la question, et le public celui d’exiger une réponse.

En résumé, l’auteur du rapport sur le concours de Lausanne, appréciant le mémoire no 39, qui est le mien, a dit tout ce qu’il fallait pour prouver que ce mémoire n’était pas digne de la récompense qui lui a été décernée ; il n’a rien dit des motifs qui la lui avaient fait obtenir. Ce mémoire, il faut en convenir, parlait avec une médiocre estime de la secte des économistes ; je suppose, peut-être à tort, que M. le Rapporteur a voulu rendre à l’auteur, un adversaire inconnu, la monnaie de sa pièce : partant quittes. J’ai eu l’occasion de connaître, dans ma vie de publiciste, plusieurs économistes fort honnêtes gens, excellents citoyens, zélateurs de la science et de la vérité, qui plus d’une fois m’ont donné de précieux témoignages d’estime, et auxquels j’ai toujours tenu à grand honneur de faire la guerre. Je n’ai pas besoin de dire que je pense tout le bien possible de l’honorable professeur de Zurich : son nom et ses écrits sont connus du public. Mais je serais heureux qu’il pût se convaincre un jour qu’il y a dans tout ce que j’écris un peu plus de réflexion et beaucoup moins de tempérament qu’il ne suppose.


fin