faits et des propositions que nous avons démontrés, et que l’on peut considérer comme autant d’axiomes.
Ces faits et propositions sont :
Que l’impôt, d’après le droit ancien, fut d’abord un tribut ;
Mais que, d’après le droit moderne et d’après la science économique, ce n’est et ce ne peut plus être autre chose qu’un échange ;
Que cette transformation de l’impôt, de la société antique à la société nouvelle, est le corollaire de la transformation qu’a subie l’État, autrefois souverain, maintenant balancé par une puissance rivale, la Liberté ;
Que de cette notion fondamentale, à savoir, que l’impôt est un échange, se déduit toute sa théorie ;
Qu’ainsi, à la différence des autres échangistes, l’État doit ses services à prix de revient ;
Qu’il ne les impose pas, mais qu’il attend que la nation les lui demande ;
Qu’en conséquence de cette libre demande des citoyens, la quotité de l’impôt ne saurait s’élever d’une manière indéfinie, mais doit au contraire indéfiniment se réduire, d’où la nécessité d’assigner à l’impôt un maximum ;
Que la centralisation du gouvernement dans un grand pays est incompatible avec cette réduction illimitée des frais généraux de l’État et par conséquent avec la régularité du budget ;
Que, dans un état de choses normal, le montant des contributions paraît devoir être le vingtième du