même la plus surannée, rien que la fiscalité la plus routinière ait le droit de trouver paradoxal. Nous nous sommes emparés des faits, nous les avons analysés, nous en avons dégagé le principe et mis en relief l’esprit. Dans une revue rapide, nous avons esquissé l’histoire de l’impôt, tant dans la société ancienne que dans la société moderne, nous en avons déterminé le but et tiré au clair les contradictions, ce qui voulait dire les lois.
Puis, à l’aide de réductions, de transformations, de déplacements, appliquant ici la proportionnalité, ailleurs la progression ; frappant tantôt la consommation, quelquefois la production et la circulation, et faisant pivoter le système sur la rente foncière, nous avons abouti, telle est du moins mon espérance, à un ensemble rationnel, harmonique, dont toutes les parties se supposent l’une l’autre, comme les membres dans l’animal ; nous avons produit un tout organique, fonction d’un organisme plus grand encore, qui est la société et l’État.
Que de plus expérimentés remanient, à présent, le projet de réforme que nous venons d’ébaucher en prenant pour thème le budget français ; que d’autres, l’appliquant aux divers États de l’Europe, lui fassent subir toutes les modifications réclamées par les convenances locales et les habitudes ; qu’on change les proportions proposées dans ce mémoire, peu importe.
Quiconque s’occupera de l’impôt et en cherchera, pour un pays et une société quelconque, la constitution normale, devra tenir compte, avant tout, des