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nelles : parce qu’alors il n’affecte ni le capital, ni le travail, ni les profits, ni les salaires ; qu’il ne trouble en rien l’œuvre de la production nationale, et ne fait autre chose que substituer, pour une portion, le gouvernement aux propriétaires fonciers… D’où il résulte que si l’excès dans les impôts est nuisible en soi, parce que cela laisse supposer une administration publique mal organisée, et que, d’un autre côté, le défaut de mesure dans un impôt particulier blesse un principe sacré de droit public, je veux dire l’égalité devant la loi, il n’est pas moins vrai que s’il y a une contribution qui soit moins préjudiciable que les autres, lorsqu’elle dépasse certaines limites, c’est encore la foncière. » (Cours d’économie politique, tome IV, fragments.)

Toutefois, et malgré l’avantage que je pouvais tirer de si puissants auxiliaires, convaincu in petto que je ne tenais qu’une partie de la vérité, je terminais l’exposé de mon projet par les observations suivantes :

« Pour bien comprendre cette théorie et en saisir la justesse, il importe de ne pas perdre de vue qu’elle exige, comme conditions préalables, la balance des produits, services et salaires, le remboursement de la dette publique, l’organisation du crédit et de l’hypothèque, le rachat des chemins de fer, des canaux et des mines, la réduction des gros traitements, l’institution des sociétés ouvrières. Dans l’état actuel des choses,… il est clair que l’affectation exclusive de la rente foncière à l’impôt, se ré-