de 1860 pour moins de 150 millions, le douzième à peu près du budget. Dans le canton de Vaud, au contraire, sur une dépense (1859) totale de 3,025,731 fr., nous trouvons,
Pour l’instruction publique | 282,159 fr. |
Pour les travaux publics | 1,149,635 fr. |
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Ensemble. | 1,431,795 fr. |
près de la moitié des dépenses annuelles.
On lit à ce sujet, dans une revue parisienne, la critique suivante que je ne puis m’empêcher de rapporter ici pour l’édification du lecteur.
L’auteur entreprend de prouver que le peuple français est le mieux vêtu, le mieux nourri, le mieux policé, le plus doux, le plus instruit, le plus éclairé, le plus juste, le plus sage et le plus heureux des peuples. Voici comment il établit sa thèse :
« D’abord, nous sommes le plus puissant de tous les peuples, puisque nous avons 500,000 soldats sous les armes, et 300,000 fonctionnaires de toute espèce ; le plus riche, puisque nous avons un milliard huit cent vingt-cinq millions pour payer les uns et les autres ; le plus juste, puisque, avec tant de moyens de couper la gorge à nos voisins, nous vivons habituellement en paix avec tout le monde ; et le plus savant, puisque nous avons moins d’écoles que l’Angleterre, l’Allemagne et les États-Unis, marque assurée que nous avons moins à apprendre que ces gens-là, puisque nous étudions moins.