Page:Proudhon - Manuel du Spéculateur à la Bourse, Garnier, 1857.djvu/391

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

lignes nouvelles, soit, sur un capital de 156 millions, une annuité de 6,240,000 fr.

Le capital garanti est donc de 509,370,000 fr., et l’annuité totale, indépendamment des subventions, s’élève à 19,624,000 fr.

De cette façon, la Compagnie ne court aucun risque, et tous les profits seront sa propriété.

La faculté de rachat par le gouvernement ne pourra être exercée que sur l’ensemble des lignes et embranchements concédés, et seulement après le 1er janvier 1874.


état financier de la compagnie.


Les dépenses d’établissement sont évaluées par les Documents statistiques à 683,035,000 fr.

Les Subventions, y compris 15,335,000 fr. de subventions locales, doivent s’élever à 173,035,000 fr., soit une proportion de 19 0/0.

Les Actions sont au nombre de 300,000, à 500 fr. complètement libérées (jouissance d’avril). — L’assemblée se compose des propriétaires de 20 actions.

Les Obligations sont au nombre de 600,000, remboursables à 500 fr., de 1858 à 1951, émises au taux de 280 fr. ; 15 fr. d’intérêt (janvier et juillet).

Le revenu des actions, en 1855 a été de 50 fr.

La Compagnie est intéressée pour un cinquième dans le chemin de Ceinture.

Une garantie d’intérêt montant à 19 millions et demi par an, une subvention de 173 millions, avec concession de 99 ans, sont sans doute des conditions exorbitantes. Mais il est juste de dire que l’État s’est montré plus empressé de les faire que les financiers de les solliciter. Les Compagnies ne voulaient à aucun prix du réseau breton. En vain fait-on valoir que la ligne de Brest n’a pas à craindre, comme celles de Lyon, de Nantes, du Havre, du Nord, la concurrence des