on peut prolonger une opération devenue mauvaise au moment de la liquidation. Il y a encore d’autres ressources, dont nous devons parler également.
1. J’ai vendu à découvert de la rente à 80 50. La hausse survient ; je suis forcé d’acheter à 81 pour faire ma livraison. Je perds 50 c. par coupon si mon opération finit là. Mais je crois au retour de la baisse. Je vends fin prochain à 81 30, le report étant présumé de 30 c. ; je paye en liquidation la différence de 50 c, et je reste vendeur à terme en attendant la baisse.
2. J’ai acheté 1.500 fr. de 3 0/0 à 80 ; la rente tombe à 78 ; j’en achète à ce prix une même quantité. Je me trouve acquéreur de 3,000 fr. de rente au cours moyen de 79 ; pour peu que les fonds montent au-dessus de ce dernier chiffre, j’aurai du bénéfice. C’est ce qu’on nomme une commune.
3. Inversement j’ai vendu à découvert 1,500 fr. de rente à 80. Survient la hausse à 81 ; je revends à ce prix même quantité de titres. Je me trouve vendeur de 3,000 fr. de rente au cours moyen de 80 50, pourvu que la baisse revienne au-dessous de ce dernier chiffre, je pourrai acheter en bénéfice.
4. Opérant à la hausse, j’ai acheté 20 x. C’est la baisse qui survient ; je suis en perte. Mais je revends 40 x. Acheteur de 20 x, vendeur de 40 x, je reste vendeur de 20 x. J’attends, pour les acheter, que la baisse me permette de couvrir au moins la perte de mon premier marché. — Cette opération, commencée à la hausse, se termine à la baisse.
5. Inversement, j’ai vendu à découvert 1,500 fr. de rente à 80. Survient la hausse, à 81. J’achète, non pas 1,500 fr., mais 3,000 ; je liquide à perte mon premier marché, mais je reste acheteur de 1,500 fr. de rente, et j’attends, pour vendre, que la hausse puisse m’indemniser de mon déficit. — Cette spéculation, commencée à la baisse, finit à la hausse.
Nous avons passé en revue les combinaisons les plus remarquables de la spéculation. Nous ne prétendons pas les avoir énumérées toutes, car elles revêtent, comme le Protée