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de faire cesser les conflits entre les pouvoirs, en départageant les volontés, le parti Barrot serait aujourd’hui mal fondé à arguer de l’absence d’une Chambre haute, attendu que c’est lui qui gouverne et qu’il a la majorité.

La Constitution de 1848, avec la présence aux affaires de l’ancienne opposition, réunit donc toutes les conditions de sincérité et d’évidence désirables : l’épreuve, il faut l’espérer, sera définitive.

Eh bien! le résultat de cette épreuve, la journée du 21 mars nous l’a fait connaître : c’est que le gouvernement, contradictoire dans son essence, est encore en contradiction avec son objet, avec la liberté. Mise en demeure de fournir sa solution, l’Opposition dynastique nous a répondu, par la bouche de Léon Faucher, comme les républicains de la veille l’avaient fait par la bouche de M. Marie : Nous nous sommes trompés ! Les institutions républicaines, la liberté de la presse, le droit d’association et de réunion dépassent la mesure du pouvoir. Il faut imposer des limites à la liberté, sans quoi le gouvernement ne saurait répondre de l’ordre !

Le dilemme s’est donc resserré, la formule est devenue plus énergique :

Ou point de liberté,

Ou point de gouvernement.

Tel est le sens de la loi sur les clubs et de la dernière loi sur la presse.

Ainsi, le gouvernement du 10 décembre n’existe que comme démonstration révolutionnaire, comme réduction à l’absurde du principe d’autorité. Chaque pas qu’il fait est un argument qu’il adresse à la liberté : « Tue-moi, ou je te tue, » lui dit-il. — Maintenant, nous allons le voir généraliser la formule régnicide, en invoquant contre la liberté qui le poursuit sa dernière espérance, le droit divin, en se réfugiant dans son dernier asile, la papauté.