on fera la quadrature du cercle. Le prix de revient se compose, en dernière analyse, de salaires : or, qu’est-ce que le salaire ? qu’est-ce que la journée de travail ? le salaire se mesure-t-il sur les besoins du travailleur, ou sur le prix que le consommateur peut donner de la marchandise ? qu’est-ce que le prix ? qu’est-ce que la valeur ? Il faut toujours en revenir là.
On fixerait le chiffre du bénéfice licite. C’est comme si vous disiez encore : on fixera le chiffre du vol licite. Il en est du bénéfice comme de l’intérêt, comme du prix, comme de la valeur : il se détermine, soit par la concurrence des producteurs, soit par le besoin du consommateur ; il n’a pas de mesure légale. Il faut le rejeter tout entier ou l’admettre dans toute sa possibilité, avec toutes ses oscillations.
De manière à arriver à un prix uniforme et à empêcher toute concurrence. Monopole, coalition, immobilisme. Le prix, comme la valeur, est chose essentiellement mobile, par conséquent essentiellement variable, et qui, dans ses variations, ne se règle que par la concurrence, c’est-à-dire par la faculté que le consommateur trouve en lui-même ou en autrui de se passer des services de celui qui les surfait. Otez la concurrence, les choses n’ont plus de prix ; la valeur n’est qu’un mot ; l’échange est arbitraire ; la circulation a perdu son balancier ; la société, privée de force motrice, s’arrête comme une pendule dont le ressort est détendu.
On établirait dans les ateliers de la même industrie un salaire proportionnel. La même question revient toujours. Qu’est-ce qui fait le prix ? qu’est-ce qui constitue la valeur ? quelle est, pour Paris et pour chaque commune, la limite ou proportion du salaire ?.... La solution de ces problèmes suppose toute une science, la plus difficile, la plus hérissée de contradictions : c’est se moquer de ses lecteurs que de leur dire, pour tout renseignement : on déterminera , on établira, on fixera.