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par le 2 décembre au milieu de l’abstention universelle, et de ceux qu’il rendra par la suite du fond de sa prérogative, il ne fera pas que la maximation des fortunes cesse d’être une idée contradictoire ; qu’une vente puisse être réputée parfaite, avant que les parties soient convenues de la chose et du prix ; que le mandat et l’adjudication, dans le même individu, soient termes compatibles ; que le quasi-contrat ne devienne quasi-délit, et même crime, alors que le bienfaiteur d’office se prévaut du bienfait pour asservir le bénéficiaire.....

Le 2 décembre ne fera pas que le système féodal, vaincu dans l’ordre politique et religieux, redevienne une vérité dans l’ordre industriel, quand les conditions du travail et les lois de la comptabilité s’y opposent ; il ne fera pas après son décret sur l’escompte, rendu au nom de la propriété publique, que l’intérêt des capitaux soit désormais autre chose qu’une taxe arbitraire et transitoire ; il ne fera pas, malgré ses concessions de quatre-vingt-dix-neuf ans, que si le prix de revient des transports, par fer et par eau peut descendre à 1 centime par tonne et kilomètre, le pays consente à payer aux compagnies 8, 10 et 14 centimes, par amour de la féodalité industrielle : ni, quand le salaire du travailleur, dans toutes les catégories de services, est en décroissance continue, que celui des fonctionnaires de l’état doive augmenter.

L'Empereur, avec sa concentration politique, avec son blocus continental et ses incorporations perpétuelles d’états, se créait cent impossibilités dont chacune, avec le temps, pouvait le détruire. Louis-Napoléon, qui ne s’est pas donné le quart de