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justice, Bonaparte était traduit devant un conseil de guerre et fusillé. La lâcheté des directeurs et l’étourdissement de la nation lui livrent le pouvoir : à la bonne heure. Mais l’absolution populaire ne suffit pas ; il faut une réparation, et qui dit réparation, en matière de pénitence, dit, en l’absence du supplice, les bonnes œuvres.

Bonaparte le sait mieux que personne : c’est pourquoi il commence par s’identifier à la république, qu’il s’attache à relever au dedans et au dehors. Aussi bien il n’ignore pas que ses services lui compteront double, d’abord pour se faire amnistier, puis, pour obtenir la prorogation de son pouvoir. Rien n’est donc beau comme cette période de la vie de Bonaparte. Pendant deux ans, soutenu de toutes les notabilités militaires, administratives, financières, etc., qui voyaient en lui l’homme du pays, le gouvernement du premier consul marque chacune de ses journées par un succès. Qu’on jette l’œil sur cette chronologie.


ÉPHÉMÉRIDES CONSULAIRES.


1800.


18 janvier. — Les généraux Brune et Hédouville ont vaincu les chouans et pacifié la Vendée.

11 février. — Constitution de la Banque de France.

8 mars. — Formation de l’année, dite de réserve, de 60,000 hommes.