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voilà deux, qui ne sommes ni impures ni folles, et qui affirmons, revendiquons et poursuivons l’affranchissement de la femme. Nous défions qui que ce soit de répondre à cela. »

Oh! mesdames, point d’équivoque, s’il vous plaît. Ne vous faites pas plus offensées que vous ne l’êtes, ni moi plus insolent que je ne suis. Je ne vous connaissais ni l’une ni l’autre quand j’ai fait mon livre, et je ne vous connais pas davantage aujourd’hui. J’aime à croire que votre vertu à toutes deux n’a pas franchi certain fossé qu’elle ne repasse plus : vous, madame J*** L***, je m’en rapporte à celui que la loi du mariage a établi gardien et répondant de vos mœurs; plût à Dieu qu’il eût aussi bien gardé votre plume!... Vous, madame Jenny d’H***, je vous crois sur parole, et vous dispense de produire vos pièces. Je crois plus volontiers à l’égarement de votre esprit qu’à la corruption de votre cœur. Il se peut que, parmi les promotrices de l’émancipation féminine, il s’en trouve d’autres dans le même cas que vous : que celles-là prennent aussi pour elles acte de ma déclaration. Je juge les dispositions, non les actes. Cela dit, permettez-moi, mesdames, de vous rappeler à la pensée que donne ma critique, et qui a motivé