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régner, doivent paraître claires à tout homme qui a le sentiment de son devoir et de son droit, à toute femme qui a le respect de son mari et de sa propre dignité. Il y a seulement cette différence entre la royauté constitutionnelle et le mariage, qu’ici nous n’avons fait que constater l'ordre même de la nature, tandis que là il ne s’agit encore, et sauf plus ample informé, que d’une création de l’entendement, d’une théorie pure, d’une fiction. Jusqu’à présent, mesdames, il me semble que mes observations ne manquent pas d’exactitude, ni mes raisonnements de justesse. En tous cas, vous ne pouvez m’accuser de partialité et vous plaindre que je fasse tort à votre sexe, puisque toujours, en regard d’une prépotence masculine, je constate une prééminence féminine; qu’en échange du dévouement que je demande à la femme, j’impose à l’homme l’obligation d’un dévouement encore plus grand. Qu’est-ce donc encore une fois qui vous offusque? Si vous ne réclamez véritablement que votre droit, le voilà : égalité de fortune et d’honneur ; développement et triomphe de vos facultés les plus précieuses; juste part d’influence; moins d’initiative dans les choses de la politique et de l’économie, mais aussi moins de responsabilité ;