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réfléchi sur les rapports de la famille, du mariage, du travail, de la production et de l’accumulation de la richesse, ainsi que sur les conditions de la justice dans la Société, est aussi certain que deux et deux font quatre.

Ainsi se confirme, par le développement de l’idée contraire, la théorie du mariage. La société, c’est-à-dire l’union des forces, repose sur la justice. La justice a pour condition organique un dualisme, hors duquel elle se réduit bientôt à une notion pure, inefficace. Ce dualisme, c’est le mariage, formé par l’union de deux personnes complémentaires l’une de l’autre, et dont l’essence est le dévouement, le préparateur l’amour.

Ainsi se résout cette contradiction apparente, qui dit à l’homme : commander, pour mieux servir; à la femme : obéir, pour mieux régner, contradiction qui exprime avec tant de force l’engrenage matrimonial, et contient toute la loi et le mystère du sacrement. Le monde est plein de ces oppositions ; il ne vit, il ne progresse que par là. Si le sens de la fameuse maxime, le roi règne et ne gouverne pas, n’est obscure que pour les démagogues qui aspirent au pouvoir absolu, à plus forte raison ces deux propositions : commander, pour mieux servir; obéir, pour mieux