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DE LA PORNOCRATIE

J*** L***, cette femme-là déchoit et devient laide. Car il y a une laideur dans l’esprit cent fois pire que celle du corps : c’est celle qu’a représentée Molière, aux applaudissements de tous les siècles, dans son immortelle comédie des Femmes savantes. Relisez-là, mesdames : celle-là peut se vanter d’avoir fait un grand pas dans la sagesse qui s’est pénétrée de la philosophie des Femmes savantes.

Facultés morales. — J’ai raisonné des facultés morales exactement comme l’avais raisonné des intellectuelles : s’il y a dans l’homme plus de force de tempérament et d’intelligence, en vertu de l’unité constitutive de l’être, des lois d’harmonie et de proportion, il doit y avoir aussi plus de force de conscience. Pour la même raison, le même phénomène que nous avons déjà observé deux fois doit encore ici se reproduire : s’il est permis, dans l’ordre moral, comme dans l’ordre physique et intellectuel, d’établir une différence entre l’énergie et la beauté, la femme doit se distinguer de l’homme par quelque chose de spécial, qui rétablisse entre elle et lui l’équilibre de dignité. En sorte que l’homme, après avoir servi d’initiateur à la femme, aussi bien pour le droit