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DE LA PORNOCRATIE


II

Parallèle de l’homme et de la femme.

Il n’y a pas de puissance sans beauté, et, réciproquement, pas de beauté sans puissance, pas plus qu’il n’existe de matière sans forme, ou de forme sans matière ; c’est pour cela qu’on dit une beauté mâle et une femme forte; c’est pourquoi la femme a sa part dans la production domestique, de même que l’homme a la sienne dans l’art de bien vivre, qui n’est autre que le ménage même.

Mais la puissance et la beauté, bien qu’aussi intimement unies par la matière et la forme, ne sont point une seule et même chose ; leur nature n’est point identique, leur action encore moins. Aucun effort de la pensée ne saurait les réduire à une commune expression. C’est ce qui fait qu’en dehors de la sexualité organique, il existe une différence que tout le monde sent et que la raison proclame irréductible entre l’homme et la femme.