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Ceci est de l’histoire naturelle. J’ai rencontré dans ma vie quelques bonnes créatures. L’amour qu’elles ne manquent guère d’inspirer, quand elles sont jeunes, se combinant avec l’estime, je les ai affectionnées cordialement. C’étaient des personnes que l’éducation, la religion, une longue culture, avait transformées, à peu près comme ces animaux qui se transforment par le semis et le régime. À des créatures ainsi refaites, on peut jusqu’à certain point se fier ; toutefois, il est prudent de ne s’endormir que d’un œil. Comme les races dont je parle, abandonnées à elles-mêmes, elles reviennent à leur type, ainsi fait la femme bien élevée.

Une part de la vertu féminine vient de la férocité. C’est la femelle, avide de mâle, mais qui craint plus fort qu’elle, et qui joue de la griffe avant de se livrer.

À une époque de vertu familiale et de haute moralité publique, ces choses ne s’aperçoivent pas. La femme est la gardienne des vertus qu’elle représente. Une pareille critique serait alors un scandale. C’est pourquoi, je comprends à mer-