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quoi l'époux et l’épouse ne sont jamais plus près de se quereller que lorsqu’ils se font des mamours : « Attendez seulement que la femme soit comblée, et le mari satisfait. » C’est l’instant où la discorde les saisit, en faisant ressortir tout à coup le génie égoïste, personnel, impérieux, l’âpre té de caractère, la brutalité de cœur, en un mot la férocité de la femme. On l’a dit : c’est une chatte.

La femme sollicite, agace, provoque l’homme ; elle le dégoûte, et l’embête : encore, encore, encore !

Rousseau s’est trompé, en recommandant à la femme mariée d’être prudente et discrète dans le commerce avec son mari. Jamais femme ne dira : Assez ! — C’est à l’homme de prendre pour lui le conseil et de ne pas se prodiguer. — Certes, la femme pudique, réservée, qui se refuse par tendresse, par prévoyance, par respect de son mari et d’elle-même, cette femme-là est un idéal divin ; mais ce n’est pas une réalité. La réalité est juste le contraire. — C’est à l’homme de se contenir, et d’être toujours digne, sévère ;