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jour, pour obtenir un léger adoucissement, à se livrer à leur tour. De leur part, c’est résolution héroïque, mais que très— rarement on devine, car elles ne le disent pas. — Ces créatures deviennent des ennemies acharnées du sexe mâle. Après les premières relations, la honte vaincue, elles deviennent les plus habiles et les plus impitoyables spéculatrices.

Du reste, la prostitution est la source de l’inimitié entre l’homme et la femme, et, par suite de l’extinction de l’amour, de la dépravation des sens, le principe des jouissances contre nature.

Suivant B***, qui m’a dit le tenir d’un agent de la police, il y aurait à Bruxelles 1,800 ou 2,000 personnes convaincues de cette sorte de mœurs.

Un fait qui indique la profondeur et la précocité de la corruption de la jeunesse, c’est qu’on en voit qui se réunissent à trois ou quatre pour entretenir, à frais communs, une femme. Cette communauté est le dernier degré de bassesse. — Des visites solitaires à une fille publique sont cent fois au-dessus.

Le concubinage, ou amour libre, qu’il serait mieux encore d’appeler mariage libre ou sujet à révocation, devient très-rare. — La jeunesse,