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DE LA PORNOCRATIE.


I

Vous plaît-il, mesdames, que nous y allions de franc jeu ? Avouez que ce qui vous irrite dans mon Étude[1] n’est pas le préjudice que ma théorie du mariage peut causer à votre sexe : vous savez parfaitement qu’il n’a de ce côté rien à craindre. De mon côté, je suis prêt à confesser que lorsque j’ai parlé, avec une certaine ironie, des faiblesses et des misères de la femme, je pensais à autre chose encore qu’à la plus belle moitié du genre humain. De vous à moi la querelle est toute personnelle : ni l’épouse, ni la mère, ni la fille, pas plus que le chef de la communauté, n’y sont intéressés. C’est ce dont je voudrais que toute honnête femme qui lira ceci fût d’abord convaincue.

La question du mariage, telle que je l’ai posée, peut se ramener à ce dilemme :

1. Ou l’homme et la femme, considérés dans

  1. Proudhon entend parler ici de la 10e et de la 11e Études de son livre : De la Justice dans la Révolution et dans l’Église.