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rieure à l’homme par l’esprit autant que par la beauté, ce reflet de la divinité, ce rayon de la céleste lumière ; bien plus, la femme, c’est Dieu lui-même. »

« Dans ce livre étrange, poursuit le citateur, on trouve plusieurs passages où l’auteur émet sur la condition des femmes des idées justes et fort avancées ; car tout ce qui existe dans notre société est privé de ce moelleux de formes, de cette souplesse, de ce charme, que cependant on demande à tout ; et pourquoi ? C’est que l’homme seul a mis sa main calleuse à l’ouvrage et n’a rien laissé faire à la femme, c’est-à-dire à la grâce qui achève tout. Qui a bâti, sculpté, écrit, peint ? Ce sont les hommes, jamais les femmes. L’art n’a qu’un sexe, il est mâle ; tandis qu’il devrait réunir, et il les réunira un jour, la puissance du sexe évidemment le plus fort, et la tendance du sexe le plus faible. Alors les temps seront venus et accomplis pour la beauté de l’expression idéale. »

Hélas ! si l’homme a tout fait, c’est que la femme est sans génie et sans initiative. Elle ne sait ! D’ailleurs à quoi bon ? L’art n’est-il pas féminin de sa nature, bien que ce soient des hommes qui l’exercent ? ne tend-il pas assez à