Page:Proudhon - La Pornocratie, ou les Femmes dans les temps modernes.djvu/167

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

tous les hommes ; nous le sommes bien davantage, nous qui tendons à l’égalité entre les hommes et les femmes.

Mon avis à moi est différent.

Tous les individus, les hommes de même race, sont égaux devant la loi, et le but de l’éducation est de les rendre équivalent, par la science, l’industrie, l’art et le travail.

L’homme et la femme sont égaux au for intérieur, comme personne ; mais, attendu la différence de leurs facultés, l’homme reste supérieur dans le travail et la vie de relation ; — la femme ne recouvre sa dignité que par le mariage et l’accomplissement des devoirs qu’il lui impose. Toute autre égalité est fausse.

— Vous dites : la force, l’intelligence, le talent, chez l’homme comme chez la femme, varient à l’infini. Qui sait si, par un changement de régime, on ne parviendra pas à tout égaliser entre les deux sexes ? Qui sait si la femme ne peut pas être rendue aussi vigoureuse, aussi agile, aussi capable de science, que l’homme ? Qui sait si l’homme ne peut pas acquérir la beauté, la grâce, la tendresse de la femme?

C’est ainsi que raisonne l’impuissance obstinée. Elle s’attache à des peut-être. Ce peut-être