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titude, vérité, universel, loi, thèse, antithèse et synthèse ; idéal, justice, progrès; que toute votre philosophie se réduit à une promiscuité de notions, et que la promiscuité des notions vous conduit à la fantaisie pure, dans le droit, la science, l’art et les mœurs; à l’arbitraire dans le gouvernement, à l’agiotage dans les affaires, à la concussion dans la justice ; à la prostitution et au proxénétisme dans l’amour ; pour tout dire d’un mot, à la PORNOCRATIE.

Qu’ai-je besoin, après cela, de répondre à vos critiques sur ma théorie du mariage ? Vos objections sont la conséquence du gâchis intellectuel qui vous distingue ; est-ce que je puis répondre à une personne qui ne se comprend point, et qui fait profession de gâchis ?

Vous niez que le couple conjugal soit l’organe juridique, l’élément primitif de la société humaine donné et constitué originairement par la nature : cela se comprend ; vous ne reconnaissez pas de justice ; ce n’est pour vous qu’une idée variable, qui n’a pas sa vie dans la conscience de l’individu, et qui, pour devenir quelque chose, a besoin d’une troisième puissance, Dieu, prince, ou pontife, qui la fasse prévaloir.

Quant au couple conjugal, que vous recon-