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DE LA PORNOCRATIE.

ports, dont l’ensemble forme ce que j’appelle droit public, droit économique, droit des gens ; absolument comme, de l’étude des facultés de l’homme, résulte la morale privée et individuelle.

Pour vous, au contraire, qui dans la société ne voyez qu’une abstraction, qui par conséquent ne lui reconnaissez ni attributs, ni fonctions, ni rapports, rien en un mot de ce qui constitue l’existence et la vie, l’état social n’est que le résultat des rapports que vous offrent les individus, rapports, selon vous, essentiellement changeants et variables. Il n’y a pas de constitution de la société, pas de droit international, pas de système économique : tout est régi par la fantaisie, au gré des circonstances et selon la sagesse de ceux que le hasard, le caprice de la multitude, la corruption ou la force ont proposés à la gestion des intérêts généraux. Je vous cite, page 173 :

« La société n’est pas une autorité sui generis, une puissance externe ; elle n’a pas de sphère qui lui soit propre ; elle est le milieu dans lequel les êtres sociaux fonctionnent, comme l'éther est le milieu dans lequel les sphères célestes accomplissent leur révolution. »

Pour certains centralisateurs, la société ou l’État