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DANS LES TEMPS MODERNES.

avait aussitôt pour la société décadence et mort. En un mot, à la justice, j’ai subordonné l’idéal, dont l’idée, au point de vue de la raison spéculative, est moins universelle ; et le sentiment, au point de vue de la raison pratique, moins social que celui du droit.

Vous, au contraire, vous subordonnez le droit à l’idéal, à l’exemple des idolâtres polythéistes, dont j’ai raconté la décadence : en quoi vous êtes tout à fait d’accord avec la moderne bohème, dont la maxime est, comme vous savez, l’art pour l’art. — Or, le principe de l’art pour l’art conduit à des corollaires de toute sorte, qui naturellement entrent dans votre catéchisme : le pouvoir pour le pouvoir, la guerre pour la guerre, l’argent pour l’argent, l’amour pour l’amour, la jouissance pour la jouissance. Quand je vous dis, madame, que toutes vos pensées mènent à la prostitution ; que vous n’avez dans le cerveau, je ne dis pas dans le cœur, vous êtes la femme de M. L***, que je considère pour vous comme un sauveur, un rédempteur, un Christ, — que la prostitution, et tout cela parce que vous avez prêté l’oreille à ce magnétiseur d’Enfantin !… L’école de la fantaisie, dont vous nous donnez, sans le savoir, et par le seul fait du détraque-