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DE LA PORNOCRATIE.

entre autres, de parler du mariage ni de la femme. C’était inquiétant en vérité.

Examinant là-dessus, non pas ma conscience, qui en fait d’absolu ne me reproche rien, mais la vôtre, je me suis demandé si vous saviez vous-même ce que vous disiez quand vous parlez de justice et d’absolu. Et voici ce que j’ai trouvé ; c’est assez curieux, et, pour votre grand-prêtre, c’est très-grave :

Si par absolu on entend le certain, alors certainement je crois à l’absolu et je l’affirme, puisque je crois à des idées certaines, à des idées d’une certitude absolue, telles que les vérités mathématiques, la loi de série, la succession du temps, le rapport de causalité, la notion d’équilibre, etc. Si par absolu on entend encore l’universel, je réponds encore que je suis partisan de l’absolu, puisque je crois à des idées universelles, puisque j’admets, comme l’on dit, des universaux et des catégories, auxquelles j’attribue une vérité également objective et subjective ; et que de toutes ces idées universelles ou catégories, la plus universelle à mes yeux est la justice.

Mais jamais, à ma connaissance, on n’a considéré ces termes : l’universel, le certain et l’absolu, comme synonymes, si ce n’est peut-être lorsqu’on