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remplaçants à ses yeux n’étaient pas des hommes : c’était de la chair à canon. Une telle femme, dans le monde des affranchies, serait un modèle ; mais quel homme s’en approcherait sans dégoût ? J’ai vu à la campagne des filles de fermier, propriétaires du taureau banal, qui, dans le cas de nécessité, le père n’y étant pas, s’acquittaient de la besogne sans le moindre embarras. Honni soit qui mal y pense. Ce que faisaient de leurs mains, ces vierges rustiques est indescriptible. Chose curieuse, elles n’en paraissaient pas le moins du monde émoustillées, au contraire. Quant à moi, jeune gars, je puis bien dire que je n’ai jamais rien senti pour ces luronnes.

Tout cela n’est que grossier et tire médiocrement à conséquence ; si je le rapporte c’est afin qu’il soit établi, contre les bégueules qui mettent la main sur leurs yeux et regardent à travers les doigts, qu’il y a positivement une distinction à faire entre les attributions de l’homme et celles de la femme ; que la paix domestique, et une part considérable de la morale publique, dépendent de la définition qui sera faite des uns et des autres, attendu que toutes les fois que la femme sort des bornes que lui assigne la nature, elle se