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l’Angleterre. De quelque point de vue qu’on envisageât la question, droit de la force ou droit des gens, les prétentions du monarque anglais répugnaient au sens commun. La saine politique lui commandait de fermer les yeux sur une succession (celle de Philippe de Valois), irrégulière peut-être quant à la rigueur du droit féodal. La France et la Grande-Bretagne ne se peuvent rien ; elles sont condamnées à subsister l’une en face de l’autre sans pouvoir jamais s’absorber : là est le plus solide fondement de leur alliance. Aujourd’hui, plus que jamais, et quels que fussent les griefs réciproques, tout ce que l’une de ces deux puissances, momentanément victorieuse, entreprendrait contre l’autre, tomberait au bout de peu de temps sous la force des choses, plus puissante que la force des armées.