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3. La perpétuité de l’antagonisme et de la guerre ;

4. La fatalité de la misère.

D’où se déduit :

5. La nécessité du gouvernement, de l’obéissance, de la résignation et de la foi.

Ces principes admis, ils le sont encore presque partout, les formes de l’autorité se définissent elles-mêmes. Ce sont :

a) La division du Peuple par classes, ou castes, subordonnées l’une à l’autre, échelonnées et formant une pyramide, au sommet de laquelle apparaît, comme la Divinité sur son autel, comme le roi sur son trône, l’Autorité ;

b) La centralisation administrative ;

c) La hiérarchie judiciaire ;

d) La police ;

e) Le culte.

Ajoutez, dans les pays où le principe démocratique est devenu prépondérant :

f) La distinction des pouvoirs ;

g) L’intervention du Peuple dans le Gouvernement, par voie représentative ;

h) Les variétés innombrables de systèmes électoraux, depuis la convocation par États, usitée au moyen âge, jusqu’au suffrage universel et direct ;

i) La dualité des chambres ;

j) Le vote des lois et le consentement de l’impôt par les représentants de la nation ;

k) La prépondérance des majorités.

Telle est, en général, l’architecture du Pouvoir, indépendamment des modifications que chacune de ses parties est susceptible de recevoir, comme par exemple le Pouvoir central, qui peut être tour à tour monarchique, aristocratique ou démocratique : ce qui a