Page:Proudhon - Idée générale de la Révolution au dix-neuvième siècle.djvu/284

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

tarifs et appelle la concurrence extérieure, afin de protéger les intérêts du consommateur comme elle protége ceux du producteur.

Ne cherchons pas, encore une fois, si toutes ces mesures que le bon sens suggère, rendent bien le service qu’on en attend ; si elles sont exécutées avec justice ; s’il ne s’y glisse point de prévarication. Il ne s’agit point en ce moment de la moralité et de la capacité de l’État protecteur, mais uniquement du but de l’institution, et de la nécessité qui la détermine.

Comme donc il y a progrès en toute industrie, tendance à réduire les frais de production, et conséquemment à augmenter les bénéfices de la vente, il y a tendance aussi à diminuer les tarifs de la douane.

L’idéal du système serait que le travail, étant partout garanti, la concurrence partout établie, la vente partout assurée, le prix des choses fût partout au plus bas. Telle est la signification et la destinée de la douane.

Or, il ressort de ce que nous avons dit précédemment, tant à propos de la liquidation sociale que sur la constitution de la propriété, l’organisation des compagnies ouvrières et la garantie du bon marché, que si, d’une part, les frais de l’argent diminuaient à la Banque, si l’intérêt de la dette publique et des obligations privées était proportionnellement réduit, si les loyers et fermages baissaient de prix à leur tour et dans une mesure analogue, si l’on faisait une charte des valeurs et des propriétés, etc., etc., le prix de revient, pour toutes les espèces de produits, décroîtrait d’une façon notable, et qu’en conséquence la douane serait en mesure d’ajouter encore, pour sa part, par la réduction de ses tarifs, au bien-être universel.

Ce serait un progrès d’ensemble comme il ne s’en