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lisation, ce n’est pas la hiérarchie des fonctionnaires, c’est l’égalité des garanties et des moyens.


2. Dette de l’État.


J’ai dit, en faisant la critique générale du Gouvernement, que si le contrat pouvait résoudre une seule question d’intérêt entre deux individus, il pouvait résoudre de même toutes celles qui surgissent entre des millions : d’où il suit que le problème de l’ordre dans la société est des millions de fois plus aisé à attaquer par voie de transaction que par voie d’autorité. C’est ce que j’espère porter dans cette étude et celles qui suivront, jusqu’au dernier degré d’évidence. Le premier problème, celui de l’échange et de la circulation, résolu, tous les autres vont se résoudre.

La dette publique, flottante et consolidée, est d’environ 6 milliards. Les intérêts, d’après le budget de 1851, sont de 270 millions.

À cette rente de 270 millions est attachée une autre rente qui, sous le nom d’amortissement, a pour but d’éteindre chaque année, par le rachat, une partie de la rente perpétuelle. Cet amortissement est de 74 millions.

Dire comment cet amortissement, toujours porté au budget, toujours fourni par le contribuable, n’amortit jamais rien ; comment il passe tout entier dans les excédants de dépense ; comment la dette s’accroît sans cesse, est une question qui n’entre pas dans mon plan. Tout ce que je cherche, pour le moment, c’est le moyen de rembourser la dette.

Enfin, à ces 344 millions d’intérêts et amortissement, ajoutez 56 millions de pensions et retraites, dont, par exception, le Gouvernement fait jouir, aux frais du Pays, après vingt-cinq, trente ans de service,