Cela est si vrai, que les statues des dieux et des déesses ne se distinguent entre elles par aucune supériorité de ce genre, à moins qu’il n’y ait de la faute de l’artiste. Comme formes viriles, Jupiter, Neptune, Mars, Mercure, Apollon. Bacchus se valent. Hercule est un peu au-dessous ; mais Hercule n’est qu’un demi-dieu, puis c’est un athlète. Si fort et si beau que soit l’athlète, fût-il, comme Hercule, Persée, Castor et Pollux, issu d’un dieu, il est un peu au-dessous du divin, dont la puissance ne se manifeste point par énergie musculaire, mais par énergie divine. Il en est de même des déesses, des nymphes : la beauté chez toutes est égale. Qu’on feuillette les poëtes : à peine trouvera-t-on entre elles, selon la dignité, une différence de taille.
Une autre preuve de la vérité de cette observation, c’est que dieux et déesses se distinguent par leurs attributs représentés symboliquement : Jupiter tient la foudre, Mercure son caducée, Apollon la lyre, Neptune le trident ; Bacchus est couronné de pampres ; Amphitrite est traînée sur une coquille ; Junon a la couronne, la royauté et le paon ; Pallas l’égide, la tête de Méduse et la chouette ; Vénus sa fameuse ceinture. — Quelques-uns, il est vrai, prétendent que celle-ci avait les cheveux blonds et les yeux noirs, tandis que Pallas était brune ; c’est un on-dit.
Aussi lisez attentivement l’histoire, et vous verrez