figures le sceau de la réprobation d’un tel art. Puis, les événements marchant toujours sans que la pensée des artistes pût-les suivre, l’école se trouva bientôt dépassée par l’histoire ; elle devint à son tour une tradition, moins que cela, un monument, plus difficile à expliquer.pour la critique qu’aucun autre.
Aussi cet art rénovateur fut-il méconnu jusqu’à nos jours ; l’espèce de répulsion qu’éprouvent aujourd’hui tant de gens pour les tableaux de Courbet n’est que la conséquence de celle qui s’attacha d’abord aux Hollandais, ses devanciers et ses maîtres. — « L’histoire, poursuit l’écrivain que j’ai cité tout à l’heure, la biographie, la critique, principalement la noble esthétique, sont d’accord, dans tous les livres français, pour caractériser avec un souverain mépris cette école étrangère aux règles italiennes, et qui a l’insolence d’interpréter la nature avec un sentiment particulier. M. Fortoul surtout (l’ancien ministre de Napoléon III) a merveilleusement formulé cette antipathie mystagogique contre le naturalisme très-humain de l’école hollandaise. »
Ne soyons donc pas trop surpris de ce qui est arrivé. Les Hollandais n’ayant été ni compris ni suivis, l’art, dans sa dernière, féconde et incorruptible manifestation, n’a pu s’universaliser ; il est resté, dans cette manifestation, chose locale, comme la fédération et la liberté. Entre temps, les jésuites nous ont donné, avec