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où se meut leur pensée, il était difficile qu’ils eussent la notion exacte de leurs droits et de leurs devoirs, et il me suffira de les mettre en garde contre l’équivoque. Parlez-vous, Messieurs, comme journalistes ou comme avocats ? L’un est aussi respectable que l’autre : mais expliquez-vous, car de ces deux choses également respectables la confusion ferait une infamie.



CHAPITRE II.


Le Siècle. — Hallucinations unitaires de M. Delort.


Allons, M. Taxile Delort, parlez le premier. Faites votre confession, si, ce que je ne veux pas présumer, vous avez quelque chose à confesser. Vous avez entendu le reproche de M. Pelletan ; vous savez les bruits qui courent, et je viens de vous dire à quelles conditions, si les faits allégués sont vrais, vous pouvez les rendre innocents. Vous m’avez appelé, à propos d’une brochure sur l’unité italienne, Janicot. Janicot, dans votre opinion, c’est sans doute pas grand’chose : cependant je ne vous rendrai pas injure pour injure, et me garderai de vous traiter de vendu. Je me contente de vous adresser cette simple question : Êtes-vous, oui ou non, décoré de Saint-Maurice et de Saint-Lazare ? Si ce n’est vous, est-ce M. Edmond Texier, ou M. de la Bédollière, ou M. Léon Plée, ou M. Havin ? L’êtes--