Page:Proudhon - Du Principe fédératif.djvu/200

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Ou bien n'obéissait-il, comme aucuns le prétendent, qu'à ses propres inspirations ?

On attribue à Garibaldi, parlant de Napoléon III, le propos suivant : Cet homme a une queue de paille, et c'est moi qui y mettrai le feu. Le mot serait joli s'il avait été appuyé sur le succès. Après le désastre d'Aspro-Monte, ce n'est plus qu'une forfanterie dont le ridicule retombe sur son auteur. Hélas ! ce que la Démocratie a pris pour la queue de paille de Napoléon III était la queue du diable, qu'elle est condamnée à tirer longtemps encore, si les tribuns en qui elle a placé sa confiance ne changent de tactique et de maximes.



CHAPITRE XI.


Hypothèse d’une solution par le principe fédératif.


La défaite de Garibaldi n'a ni résolu le problème, ni amélioré la situation. L'unification de l'Italie est renvoyée, il est vrai, aux calendes grecques ; M. Rattazzi, jugé trop centralisateur, a dû se retirer devant les exigences municipalistes ; du même coup, la question de la Papauté s'est quelque peu effacée dans l'éclipse garibaldienne. Mais l’an-