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Révolution dans celles de l’absolutisme, tiendra longtemps encore devant la vérité, enfin démontrée, et les faits.


J’ai essayé, dans la première partie de cet écrit, de donner la déduction philosophique et historique du principe fédératif, et de faire ressortir la supériorité de cette conception, que nous pouvons dire de notre siècle, sur toutes celles qui l’ont précédée. Je viens de dire par quelle suite d’événements, par quel concours de circonstances, la théorie contraire s’est emparée des esprits. Je vais montrer quelle a été dans ces dernières années la conduite de la Démocratie sous cette déplorable influence. En se réduisant d’elle-même à l’absurde, la politique d’unité se dénonce comme finie et laisse la place à la fédération.



CHAPITRE II.


La Démocratie depuis le 2 décembre.


La démocratie française, en tant du moins qu’elle est représentée par certains journaux auxquels il a plu au gouvernement impérial d’accorder ou de conserver le privilége de publication, règne depuis dix ans, sans contrôle, sur l’opinion. Elle seule a pu parler aux masses ; elle leur a dit ce qu’elle a voulu ; elle les a dirigées selon ses vues et ses intérêts. Quels ont été ses idées et ses