tice, agissant partout en mode subversif et se livrant aux plus effroyables écarts ;
Le travail converti en servage ;
La propriété de plus en plus abusive ;
La concurrence changée en une guerre déloyale ;
La division du travail sévissant de plus en plus par la parcellarité ;
Les machines se transformant en une artillerie dirigée contre les masses ouvrières ;
Le change se faisant agiotage ;
Le crédit, usure ;
Le talent, charlatanisme ;
Les lettres et les arts servant d’excitation à la débauche ;
La science menteuse et cafarde ;
La rente et l’impôt pressurant le travail au delà de toute borne ;
La circulation devenue le grand moyen de mystification et d’escroquerie, en donnant à l’appauvrissement général les apparences de la prospérité ;
En résultat, surproduction d’un côté, disette de l’autre ; les produits avilis et invendus, à côté de consommateurs affamés qui ne peuvent les payer ; suspension de payements et affluence de numéraire, manque de bras et chômage ; partout l’équilibre rompu, la contradiction, et, pour finir, la misère et le dépeuplement.
Les publications officielles constatent, par leurs chiffres, la fidélité de ce tableau : donnons-en un extrait.
III
D’après les documents recueillis par le bureau de statistique, la production agricole, pour 1846, évaluée en argent, a été de sept milliards.
Le nombre des travailleurs ruraux, d’après M. Achille