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XXIX

Les sectes dissidentes, auxquelles il faut joindre désormais les rares représentants de l’église gallicane, s’agitent en ce moment pour recueillir la succession du catholicisme, dont elles voient approcher la dissolution. Mais comme déjà le besoin d’unité se fait sentir, elles s’efforcent de dissimuler leur incohérence sous le vague des prospectus, sauf à recommencer plus tard la guerre sur le dogme.

Ainsi il existe une Alliance chrétienne universelle, dans le cénacle de laquelle je vois figurer, à côté des pasteurs Coquerel père, Coquerel fils, Montandon et Paschoud, MM. Odier, régent de la Banque de France, Monnin-Japy, membre du Corps législatif, A. Duméril, professeur agrégé à la Faculté de médecine, de Quatre-Fages, membre de l’Institut, L. Figuier, docteur ès-sciences, des sénateurs, des députés, des professeurs, etc., etc.

Les principes de l’alliance sont :

« Amour de Dieu, créateur et père de tous les hommes ;

« Amour de tous les hommes, créatures immortelles et enfants de Dieu ;

« Amour de Jésus-Christ, fils de Dieu et sauveur des hommes. »

La devise est prise de l’Épître aux Corinthiens :

« Trois choses demeurent : la Foi, l’espérance et la Charité ; mais la plus excellente est la charité. »

L’œuvre de l’alliance est triple, ainsi qu’il résulte de la composition de ses trois comités :

Comité de bienfaisance ;

Comité des écoles et du patronage ;

Comité pour l’exposition et la propagation des principes de l’Alliance.