papale, menaçait d’engloutir civilisation, famille, liberté. La féodalité, supposant au monachisme catholique, comme autrefois la démocratie grecque s’était opposée au communisme de Lycurgue et de Pythagore ; substituant à la concentration monarchique un principe nouveau, la centralisation ; et venant expirer sous les efforts réunis du pouvoir royal et de l’industrie, prépara cette magnifique synthèse que la Révolution de 89 a inaugurée, et qui n’a cessé de se développer à travers les erreurs du peuple, les lâchetés de la bourgeoisie, et les trahisons des gouvernants.
515. Voici le tableau synoptique des principales formes de gouvernements simplistes et artificiels, dans l’ordre logique de leur manifestation :
La théocratie et l’aristocratie, gouvernements des castes sacerdotale et nobiliaire, sont des variétés de l’antithèse.
Au sortir de la période inorganique, la force collective et la solidarité apparaissent d’abord dans la Communauté ; puis l’unité originelle du travail et sa loi de division se produisent dans la Monarchie, et se continuent, avec la liberté, dans la Démocratie ; la centralisation se révèle ensuite dans la Féodalité ; enfin, ces éléments se fondent harmoniquement dans l’Égalité.
516. Jusqu’ici le mouvement d’organisation s’est renfermé dans la sphère politique, administrative et judiciaire, et s’est borné aux deux premières lois du travail, la division et la spécification (400-408). Il nous reste à le montrer embrassant peu à peu la science, l’industrie, le commerce et l’agriculture, et produisant ses deux dernières lois, la synthèse et la responsabilité.
Ainsi l’on a vu d’abord la royauté, principe d’unité et de concentration, se manifester au sein de la tribu, soumettre les castes, essayer de se diviser et de se répartir entre des organes spéciaux