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CONCLUSION




De ce livre, produit de si profondes études et d’une si puissante méditation, sur les matières les plus ardues de la science économique et politique, il se dégage, après une lecture attentive, quelques idées assez simples, qu’il convient, selon le désir de l’auteur, de relever ici sommairement.

Il ne suffit pas, pour qu’un peuple fasse sentir efficacement son action dans la politique, qu’il soit investi du suffrage universel, et qu’il exerce son droit de voter ; il faut qu’il ait conscience de sa situation et de sa force, et qu’il vote en connaissance de cause.

L’émancipation des classes ouvrières ne commencera que le jour où elles auront une notion claire de leurs intérêts propres.

Selon Proudhon, les classes ouvrières n’ont fait leur véritable entrée sur la scène politique qu’aux dernières élections, avec le Manifeste des Soixante. C’est alors seulement que, dans un langage à elles, elles ont essayé d’exprimer des idées à elles.

Mais elles n’ont pas su trouver la ligne politique qui de-