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cation et l’instruction de la jeunesse seront continuées, soit par les parents eux-mêmes, à domicile, si tel est leur désir ; soit dans des écoles particulières, instituées et dirigées par eux et à leurs frais, si mieux ils n’aiment confier leurs enfants aux écoles publiques. La plus grande liberté pour cet objet est laissée aux parents et aux communes : l’État n’intervenant qu’à titre d’auxiliaire, là où la famille et la commune ne sauraient atteindre.

3. Dans les écoles de l’État, le principe est que l’instruction professionnelle devant se combiner avec l’instruction scientifique et littéraire, en conséquence les jeunes gens, à partir de la neuvième année et même plus, tôt, étant astreints à un travail manuel, utile et productif, les frais d’éducation doivent être couverts, et au-delà, par le produit des élèves.

C’est ce qui à lieu chez tous les paysans, dont les enfants sont employés de bonne heure aux travaux des champs, en même temps qu’ils reçoivent l’instruction du village ; — ce que l’on voit également dans les métiers et manufactures, où les apprentis, travaillant sans ou moyennant salaire, paient de leur travail leur apprentissage, tout en continuant leurs études de mathématiques, dessin, etc.

Admettons, pour ne point surcharger cette jeunesse, et conserver un lien entre les écoles et les familles, que celles-ci demeurent chargées de ces trois articles, habit, linge et chaussure ; ce qui réduira d’un tiers environ le travail à exiger des enfants, et portera au compte des familles une somme de 500 millions, soit un franc par semaine et par famille.