cerne les élections des villes, à citer celles de la Seine : le mouvement ayant été, avec plus ou moins de force, partout le même. Voici d’abord quel fut en décembre 1851, à la suite du coup d’État, le vote des électeurs de la Seine :
Inscrits, | 392,026 |
Votants, | 296,320 |
Pour le plébiscite, | 196,530 |
Contre le plébiscite, | 96,407 |
Voix perdues, | 3,334 |
Absents, | 95,636 |
Observations. — Dans ce scrutin, le gouvernement du 2 Décembre l’emporta de 100,000 voix sur l’Opposition, qui se composait principalement de bourgeoisie ou plutôt de classe moyenne appartenant à l’ancien parti du National et de la Réforme, mêlée d’une assez forte partie de peuple. Le peuple, à qui on venait de rendre dans son intégrité le suffrage universel et qui obéissait à d’autres inspirations, était généralement favorable au coup d’État.
Je parle pas du scrutin national de 1852 qui donna à l’empire 300,000 voix de plus que celui de 1851 n’avait donné au coup d’État. À cette époque on est encore trop près du 2 Décembre. L’opinion populaire n’a pas marché ; puis on sait que la Démocratie, pour des motifs plus ou moins plausibles se tenait à l’écart.
Arrivent les élections de 1857, dont voici les chiffres :
Inscrits, | 356,000 |
Votants, | 212,899 |
Pour les candidats de l’administration, | 110,526 |
Pour les candidats de l’Opposition, | 96,299 |
Voix perdues ou inconstitutionnelles, | 6,074 |
Absents ou abstinents, | 143,170 |