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tout royaume divisé en lui-même périra. Mais le Christ parlait en sens spirituel ; et nos auteurs sont de purs matérialistes, partisans de l’autorité, et partant de servitude.

Ce qu’il y a à faire pour rendre la confédération indestructible, c’est de lui donner enfin la sanction qu’elle attend encore, en proclamant, comme base du droit fédératif et de tout ordre politique, le Droit économique.

C’est ici surtout qu’il convient de considérer la révolution qui va s’opérer dans le système social, par le seul fait du mutuellisme dont nous avons précédemment offert à l’attention du lecteur quelques exemples. Déjà l’on a pu juger que le principe de mutualité, transporté des relations privées dans le mouvement collectif, se pose en une suite d’institutions dont il est facile d’indiquer le développement. Rappelons seulement, pour aider la mémoire, les plus saillantes.


A. — Fonctions économiques.


1. Service de Charité et secours aux personnes, formant transition entre le régime de Charité institué par le Christ et le régime de justice inauguré par la Révolution : société d’assistance, service médical, asiles, crèches, maisons de santé, pénitenceries, etc. Tout cela existe plus ou moins, sans doute, mais il y manque le nouvel esprit, qui seul peut donner l’efficacité, purger le parasitisme, l’hypocrisie, la mendicité et le gaspillage.

2. Assurances contre l’inondation, l’incendie, les risques de navigation et de chemins de fer, l’épizootie, la grêle, les maladies, la vieillesse et la mort.

3. Crédit, circulation et escompte ; banques, bourses, etc.

4. Services publics de transports par chemins de fer, canaux, rivières et voie de mer. — Ces services ne préjudicient en rien