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Mais que parlons-nous ici de mutualité ? On nous assure que les Compagnies constituées d’après ce principe tendent bien moins à se développer par la réduction des primes qu’à se rendre elles-mêmes semblables aux autres en entrant dans les voies du monopole. On vise au capitalisme. L’inertie volontaire de celles-ci est le vrai soutien de celles-là.

La prime d’assurance, disent les mutuellistes, n’est dans les conditions actuelles, pour la plus grande partie, qu’un tribut payé par le pays à l’insolidarité générale. Un jour viendra où le seul fait de la possibilité de pareilles spéculations sera imputé à prévarication et délit à tout gouvernement qui négligerait à ce point la protection des intérêts généraux.



Chapitre VII. — Loi économique de l’offre et de la demande. — Correction de cette loi par le principe de mutualité.


Ce que nous venons de dire de l’assurance peut servir de type pour une critique générale du monde économique. Tout s’y trouve, en effet : violation de la justice par le mépris du principe de mutualité ; abandon des droits de la société par l’incurie du gouvernement ; extorsion de la fortune publique sous forme de prime ; inégalité et par suite iniquité dans les transactions, où l’on voit le petit sacrifié au grand, le pauvre payer plus que le riche ; création des monopoles et annihilation de la concurrence ; développement parallèle du parasitisme et de la misère.

L’hypocrisie de nos philanthropes s’est évertuée à chercher les causes du paupérisme et du crime : ils ne les ont