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CHAPITRE HUITIÈME

porte la signature de Jean Soter, l’imprimeur de la philosophie occulte, avec la marque de Cologne. Quant à l’épître au sénat de cette ville, c’est à Strasbourg, chez Pierre Schoeffer, qu’elle a été publiée. Il ne s’était probablement trouvé à Cologne aucun imprimeur assez osé pour y consacrer ses presses.

En 1535, suivant Wier à qui nous devons ces derniers renseignements sur son maître, Agrippa se rend à Lyon où le roi François Ier le fait saisir et jeter en prison pour avoir écrit contre la reine-mère, est-il dit. Mais, grâce à l’intervention et aux prières de ses amis, il est bientôt remis en liberté. C’est dans ces termes trop succincts que nous sommes informés du retour d’Agrippa en France à cette époque. Nous ne savons pas quels motifs avaient pu l’y ramener. Nous ignorons même s’il voulait, oui ou non, en s’y transportant de nouveau, abandonner tout à fait alors la résidence de Bonn adoptée par lui depuis deux ou trois ans à peine. Ce que nous savons, c’est qu’il ne devait plus revoir ces lieux où s’étaient accomplis les derniers actes de polémique de sa vie agitée. Quelles raisons avait-il eues de les quitter ? Était ce un dernier effet de cette impatience naturelle qui l’avait toujours empêché de se fixer nulle part ? Était-ce le résultat de quelque persécution, de quelque difficulté nouvelle ; ou bien, comme on l’a dit aussi, la nécessité de suivre de près à Lyon l’exécution d’une édition complète de ses œuvres qui, à ce qu’on prétend, y