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L'avent


cette triple concupiscence que saint Jean nous dénonce dans sa première Épître, doivent être vaincus en nous, pour que la préparation de notre cœur soit suffisante. Et comme le principe de toute Oraison, ou Méditation, est dans la considération de Notre-Seigneur, il faut, durant l’Avent, le contempler dans le sein de Marie où il est caché, nous donnant, dans cet état d’abaissement, les leçons les plus énergiques de dévouement à la gloire de son Père, d’obéissance aux décrets divins et d’humilité, et aussi le plus éclatant témoignage de son amour pour nous. Il sera facile de déduire de cette considération, les motifs et les affections qui nous porteront à briser nos liens. Que si elle ne produisait point assez d’impression, il serait nécessaire de se représenter Jésus-Christ comme Juge, dans tout l’éclat terrible de sa majesté, et dans toute la rigueur de ses inévitables vengeances.

La méditation étant achevée, et même dans le cas où l’on eût été empêché de la faire, on demandera à Dieu par les prières suivantes la grâce d’éviter toute sorte de péchés, durant la journée qui commence, disant, toujours avec l’Église :

℣. Seigneur, exaucez ma prière,
℣. Domine, exaudi orationem meam.
℟. Et que mon cri parvienne jusqu’à vous.
℟. Et clamor meus ad te veniat.

ORAISON.

Seigneur Dieu tout-puissant, qui nous avez fait parvenir au commencement de ce jour, sauvez-nous aujourd’hui par votre puissance ; afin que, durant le cours de cette journée,
Domine, Deus omnipotens, qui ad principium hujus diei nos pervenire fecisti, tua nos hodie salva virtute, ut in hac die ad nullum declinemus pecca