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XXII
Préface

au genre spécial des matières qu’il se trouvera contenir. Nous réserverons pour nos Institutions tout ce qui tient à la partie purement archéologique de la Liturgie, nous bornant ici aux détails nécessaires pour initier les fidèles qui nous liront, aux intentions de la sainte Église dans chacune des saisons mystiques de l'année. Les formules saintes seront expliquées et adaptées à l'usage commun, au moyen d’une glose dans laquelle nous tâcherons d’éviter les inconvénients d’une froide traduction, et aussi la pesanteur d’une paraphrase lourde et affadie.

Comme, ainsi que nous l’avons dit, notre but est d’offrir aux fidèles la partie la plus substantielle et la plus nourrissante de la liturgie, nous avons été dirigé dans le choix des pièces par cette intention même ; nous avons donc négligé tout ce qui n’allait pas directement à notre but. Cette observation se rapporte principalement aux morceaux empruntés aux livres d’Offices de l’Église Orientale. Rien de plus riche et de plus pieux que cette Liturgie, quand on ne la connaît que par extraits ; rien aussi de moins attrayant, si on veut la lire dans les sources elles-mêmes. Les redites y abondent trop souvent d’une manière fastidieuse, et le sentiment s’y épuise dans des répétitions sans fin. Nous n’avons donc pris que la fleur, et glané