Page:Prosper Guéranger - L'année liturgique - 1858 - Tome 1.djvu/31

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
xxi
Générale.

Saints, parce que c’est un des grands besoins de la piété dans tous les temps, mais surtout au temps présent. La dévotion à la personne adorable du Sauveur a repris, chez nous, une nouvelle vigueur ; le culte de la Sainte Vierge s’étend et s’accroît ; que la confiance dans les Saints renaisse aussi, et alors auront disparu les traces de cette déviation dans laquelle l’influence sourde du Jansénisme entraînait la piété française. Néanmoins, comme il faut savoir se borner, nous traiterons rarement des Saints que le Calendrier Romain ne porte pas.

Toutefois la Liturgie Romaine, base sacrée de cette Année Liturgique, ne sera pas la seule dont nous emprunterons les formules ; l'Ambrosienne, la Gallicane, la Gothique ou Mozarabe, la Grecque, l'Arménienne, la Syrienne, déposeront tour à tour le tribut de leurs richesses dans notre trésor de prières ; en sorte que jamais la voix de l'Église ne se sera fait entendre plus pleine, ni plus imposante. Le moyen-âge des Églises d’Occident a produit, dans le genre liturgique, des merveilles d’une onction ineffable ; un de nos premiers soins sera d’initier les fidèles qui nous liront à ces sources intarissables de tendresse et de vie.

Quant au système que nous suivrons dans chacun des tomes de cette Année Liturgique, il est subordonné