Page:Prosper - Une voix du Père-Lachaise ou ses inscriptions jusqu'en 1853.pdf/241

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

que celui qui nous l’a donnée nous la retire ! Insensés que nous sommes, confondre ce qu’il y a de plus sacré avec des actes de barbarie ! Prenons garde, nous ne sommes pour disposer ni du ciel ni de la terre… Ce ne sont, malheureusement, pas toujours ceux qui prennent les armes les seuls coupables, ce sont ceux qui excitent par des voies détournées, par la corruption, semant la zizanie, répandant jusqu’à de l’argent pour faire égorger leurs semblables, ceux-là même qui ont dû recevoir une éducation pour toute autre pratique ; d’autres n’allaient-ils pas jusqu’à prêcher le partage, le communisme pour prime d’encouragement ! Ah ! pour le coup, on pourrait se flatter et des bienfaits d’un chaos et de la honte de nos principes.

Quelqu’un a dit que le Public avait plus d’esprit que personne ; je crois, moi, que le Bon Sens en a encore davantage que lui, qu’il ne se laissera pas prendre aux pièges des utopies et des chimères. Ne serait-ce pas l’anéantissement des gloires de nos ancêtres, violer, méconnaître, dis-je, tout ce qu’il y a de plus respectable : La morale, la religion, la famille, la propriété, dignes supports d’un état civilisé ! nous oserions ensuite nous appeler membres de l’Espèce humaine !… Autant vaudrait alors déchirer les codes qui nous régissent, fermer l’Institut, sanctuaire des arts, de toutes les sciences,