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de 22 ans. Edmond Pierre SANÉ, étudiant en droit. 1823, âgé de 21 ans.


J’avais deux fils, hélas ! de mon triste veuvage,
Tous deux ils consolaient mes récentes douleurs.
L’aîné me fut ravi, je m’armai de courage,
Espérant que du moins l’autre essuyerait mes pleurs.
Vain espoir ! sous ses pas s’est ouvert un abîme,
Je le vois, c’est le même où son frère a péri !
Il attendait, grand Dieu, la seconde victime,
L’abîme est refermé, rien n’avait donc servi,
Mes veilles ni mes soins, mes pleurs ni mes prières !
Oh ! du moins dors en paix à côté de ton frère.




Épouse MARION. 1842, à 68 ans.


Reprenant votre route ici bas inconnue,
Vous retournez aux cieux d’où vous êtes venue,
Âme sainte de mère et si noble envers tous !

Au sein de l’Éternel tout entière absorbée,
N’oubliez pas ce monde où vous étiez tombée !
Veillez sur vos enfants qui pleurent à genoux.




Eugénie-Eulalie ANGOT. 1850, à l’âge de 13 ans.


Seul charme de mes jours avec peine élevée,
Mon Eugénie faisait ma félicité !…
Mon Dieu, pourquoi me l’avoir enlevée
Cette fleur de bonté !…




A Pauline-Adèle OUDENNE, épouse de Henri Maréchal. 1849, à l’âge de 24 ans.


Toi qui sur cette terre ne connus que la souffrance,